Kwame NKRUMAH

21 septembre 1909 – 27 avril 1972

Résumé

Né le 21 septembre 1909 à Nkroful au Ghana, il est panafricaniste et dirigea le Ghana indépendant, d’abord comme Premier ministre de 1957 à 1960, puis en qualité de président de la République de 1960 à 1966. Après Accra au Ghana, il poursuit ses études aux États-Unis ou il il obtient une licence en économie et en sociologie en 1939. Il fréquente les milieux panafricains et est corédacteur, avec le militant communiste George Padmore, de la déclaration finale du congrès panafricain de Manchester. Rentré au Ghana en 1947, il devient secrétaire général du parti indépendantiste UGCC (United Gold Coast Convention), puis crée en 1949 le CPP (Convention People’s Party). Souhaitant l’indépendance, Nkrumah appelle au boycott et à la désobéissance civile, ce qui lui vaut d’être arrêté par les autorités britanniques en 1950 et condamné à trois ans de prison. En dépit de son incarcération, Nkrumah profite d’une faille juridique pour être candidat à Accra central et y obtient 95 % des voix. Il est finalement libéré et désigné pour constituer un gouvernement. Nkrumah multiplie les concessions pour rassurer l’administration britannique, contrainte de l’accepter comme son principal interlocuteur. Se basant sur la politique d’« Africanisation de l’administration et de panafricanisme », il décide de développer les infrastructures de son pays grâce aux excédents de l’Office de commercialisation du cacao. Ainsi, le domaine de l’éducation et celui de la santé enregistrent de véritables progrès. Les femmes obtiennent le droit de vote en 1954. Nkrumah, fort de son succès, oblige alors le Royaume-Uni à concéder l’indépendance, qui est proclamée le 6 mars 1957. Nkrumah est convaincu qu’aucun État ne peut résister individuellement aux grandes puissances, il s’engage en 1958, à poursuivre avec ses homologues africains « une politique africaine commune », et participe fortement à la charte de l’Organisation de l’Unité africaine. Le 24 février 1966, alors qu’il est en voyage en Chine, Nkrumah est évincé par un coup d’État de l’armée, sans aucune résistance, par un coup d’État militaire. Il se réfugie alors en Guinée, chez son ami Sékou Touré qui lui propose vainement la coprésidence du pays. Il fonde alors, dans son pays d’exil, une maison d’édition qui publie ses théories révolutionnaires et ses livres sur l’Unité africaine. Le 27 avril 1972, il décède dans un hôpital de Bucarest (Roumanie), de la suite d’un cancer de l’estomac.