Sylvanus OLYMPIO

6 septembre 1902 – 13 janvier 1963

Résumé

Né le 6 septembre 1902 à Kpando au Togo, il est le premier président de la République togolaise du 15 avril 1961 au 13 janvier 1963. Il est en 1926 représentant de la société Unilever au Nigeria avant d’être nommé au Togo où il devient président de la Chambre de commerce en 1948. Il adhère au Comité d’unité togolaise (C.U.T.), fondé en 1941 pour s’opposer aux revendications allemandes. Sous l’impulsion d’Olympio, le C.U.T. devient le support du mouvement nationaliste togolais et s’affirme partisan d’une réunification du peuple éwé, partagé entre la Gold Coast britannique (qui deviendra en 1957 le Ghana) et l’ex-Togo français. Le Togo, devenu République autonome le 30 août 1956, organise sous contrôle de l’O.N.U. des élections en avril 1958. Devant le succès du C.U.T. qui remporte 29 sièges sur 46, Olympio est appelé par le haut-commissaire de la République à former le gouvernement. Devenu Premier ministre, il conduit le Togo vers l’indépendance totale en avril 1960. Élu président de la République en 1961, il réorganise les finances de son pays par une gestion très stricte. Distingué par ses positions anti Franc CFA, Olympio milita activement pour la création d’une monnaie togolaise autonome, car il considérait que la souveraineté monétaire ne se négociait pas et l’indépendance monétaire devait s’exercer hors de toute emprise française. Courant 1962, il commet l’acte qui servira de prétexte à sa déchéance. Il refuse de réintégrer dans la petite armée togolaise, un groupe d’officiers togolais ayant combattu pour la France en Algérie. Parmi ces démobilisés rentrés au pays et livrés à un désœuvrement soudain, un certain Etienne Eyadema Gnassingbé. Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1963, ces soldats furieux et bien armés prennent d’assaut la maison du président paisiblement occupé à rédiger la charte de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Alerté, Olympio se réfugie dans la cour de l’ambassade américaine qui jouxte sa résidence. Il en est délogé par les putschistes qui le tue.