TRIBUNE

Paris, le 21 février 2023

Macron au Gabon: Lettre aux Présidents de la « terre des Droits de l’Homme »

Alors qu’une visite d’Emmanuel Macron est prévue au Gabon le 1er et 2 mars, chers Présidents français, permettez-nous de vous interpeller sur la question du Gabon, pays d’Afrique centrale doté de ressources naturelles en quantités et en variétés faramineuses, mais dont l’immense majorité de la population vit dans la pauvreté et sous le joug d’un régime installé depuis plus de 60 ans.

Préambule

« Nous nous retrouvons à Libreville début 2023 pour adopter des plans d’action très concrets lors d’un One Forest Summit organisé conjointement avec le Président BONGO » tels sont les propos tenus par le Président de la République française, Emmanuel Macron, s’exprimant sur sa prochaine visite au Gabon, durant la COP 27 qui s’est tenue le 7 Novembre 2022 à Charm El Cheikh en Egypte.

Cette annonce du numéro 1 français intervient quelques années après les énormes gouffres financiers que furent les troisième et quatrième éditions du New York Forum for Africa de juin 2013 et d’Août 2015 à Libreville, organisées par l’homme d’affaires sulfureux Richard Attias et financées naturellement par Ali Bongo et son gouvernement illégitime.

Il s’agit là d’une série d’événements aussi dispendieux qu’inutiles, qui ont participé à la consolidation d’un régime dictatorial et au pillage des ressources financières d’un pays au détriment de sa population.

Nous, les filles et les fils du Gabon, résidant sur ce territoire et de la Diaspora, réunis au sein du mouvement “Résistance et Souveraineté du Peuple Gabonais et Africain”, associés à l’Organisation Néopanafricaniste de Souveraineté (ONS), avons décidé d’interpeller Emmanuel Macron et ses prédécesseurs à travers une tribune qui appelle :

  • 1

    Au strict respect de la souveraineté du peuple gabonais et africain

  • 2

    A la fin de tous les simulacres d’élections à un tour cautionnés et validés par la France officielle et des réseaux

  • 3

    A la désactivation intégrale de M. Ali Bongo et son équipe, placés à la tête du Gabon depuis 2009, par les autorités et les réseaux français, sommés d’en disposer comme bon leur semblent en dehors de notre pays

  • 4

    A la restitution du pouvoir politique et exécutif à M. Jean PING

  • 5

    Au retrait de toutes les troupes et au démantèlement des bases militaires d’occupation françaises sur le sol africain

  • 6

    A la fin de la servitude monétaire imposée par le Franc CFA

  • 7

    A la fin de la servitude culturelle imposée par la francophonie

  • 8

    A la restitution de tout le patrimoine culturel africain volé durant la colonisation et recelé à travers le monde

  • 9

    Et à la fin de l’instrumentalisation des masses populaires à travers les médias de propagandes français

Cette tribune est composée de cinq parties :

  • Une introduction qui présente le contexte politique et social dans lequel s’inscrit la visite d’Emmanuel Macron au Gabon

  • Un développement en deux sous-parties

  • Sur la Dictature au Gabon depuis la Conférence Nationale de 1990 au contentieux électoral de 2016

  • Sur la Françafrique et l’ingérence française au Gabon et en Afrique

  • Une conclusion, qui dressera le bilan et les perspectives pour le Gabon et l’Afrique

Elle sera diffusée et communiquée partout où besoin sera et traduite en plusieurs langues.

Introduction

Dans la nuit du 24 avril 2022, à 23H55 précises, alors que le second tour vient de s’achever et que le monde entier connaît enfin le visage officiel du vainqueur; Emmanuel Macron ordonne à sa milice de bombarder à l’arme lourde, le QG de campagne de Marine Le Pen, véritable vainqueure de l’élection présidentielle française.

Le Chaos s’installe partout dans les principales villes de France, la population est violemment réprimée, des arrestations arbitraires et des disparitions sont enregistrées, des cadavres jonchent les rues de la capitale, c’est la désolation totale !

Cette scène digne de plusieurs films de guerre ne saurait se produire dans les “vraies” démocraties, encore moins sur la terre des Droits de l’Homme et du Citoyen. Non, cela n’arrivera jamais !

Ce scénario a hélas été vécu par les électeurs du Gabon, dans la nuit du 31 Août 2016, réunis au sein du Quartier Général de Jean Ping, dans l’attente de la confirmation de la victoire du Peuple Gabonais sur le régime Bongo par la voie tant espérée des urnes et de leur verdict.

Oui chers Présidents,

Permettez-nous, une bonne fois pour toutes, de vous interpeller sur la question du Gabon, pays d’Afrique centrale doté de ressources naturelles en quantités et en variétés faramineuses, mais dont l’immense majorité de la population vit dans la pauvreté et sous le joug d’un régime que vous Présidents français avez installé depuis 60 ans sur ce territoire pour servir vos seuls intérêts contre ceux de cette population.

Car, oui ! Nous, Résistance et Souveraineté du Peuple Gabonais et Africain vous accusons de perpétuer en Afrique et dans notre pays, par votre silence et vos actes, des régimes tyranniques qui ruinent et tuent les populations.

Rappelez-vous, qu’un des vôtres, le plus jeune M. MACRON a déclaré un 24 Janvier 2020, à propos de ce qu’est une dictature:

« Dans ce pays d’Afrique dit francophone, la réalité rattrape la fiction et le quotidien des populations après une élection présidentielle se confond à ces scènes d’horreur. Une dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est ça, essayez la dictature et vous verrez !»

A la suite de cette déclaration, nous exigeons une réponse sans langue de bois aux questions suivantes :

  • Ali Bongo Ondimba, à la tête d’un régime de plus de 50 ans, est-il un Dictateur ?

  • Quelle est la part de culpabilité des Présidents de la Vème République française dans le maintien de ce régime ?

Le régime Bongo : la Dictature au Gabon

Aux Présidents de France, Présidents du pays des Droits de l’Homme et des Citoyens,

Nous ne passerons pas par quatre chemins pour vous dire que la dictature des Bongo, nous peuple gabonais l’avons essayée, ne l’avons jamais adoptée, mais la ressentons au plus profond de nos âmes et au péril de nos vies.

Elle fait des ravages dans la population de notre territoire depuis près de 56 ans maintenant, avec le feu orange de l’Elysée.

Permettez-nous de vous rafraîchir la mémoire.

En 1967, celui qui s’appelait alors Albert Bernard BONGO est le Vice-Président du Gabon puis, à la mort de son mentor Léon M’BA, il devient le plus jeune chef d’Etat du monde, marquant ainsi le début de ce qui allait devenir la Dynastie Bongo.

42 années plus tard, à travers un règne sans partage caractérisé :

  • Par des scandales politico-financiers impliquant des membres de son régime et des personnalités politiques et du monde des affaires gabonais et français dans une république parallèle, la République des mallettes, à la tête de laquelle se trouve une organisation politico- criminelle multinationale, en bande organisée autour de la corruption, du détournement de fonds public, du recel de détournement, d’abus de bien sociaux et de recel d’abus de biens sociaux;

  • Par l’instauration d’une dictature sanguinaire qui multiplie les assassinats, les arrestations et détentions arbitraires (hommes politiques, syndicalistes, de leaders d’opinion, dont les regrettés Germain Mba, Joseph Rendjambé, Martine Oulabou…) ;

  • Par des plaintes de nombreuses familles des victimes qui n’aboutissent jamais et des enquêtes non élucidées (notamment celles relatives aux crimes de sang dits crimes rituels à l’approche des périodes électorales) ;

  • Par une succession d’élections truquées (celles de 1993, de 1998, de 2005 et de 2016), de dialogues et autres main tendues qui pérennisent un cercle vicieux (élections, massacres, dialogues) qui n’a de réel objectif que le maintien de la Dictature par l’absence de progrès social et de développement économique.

Après le décès à Barcelone, dans une grande solitude et loin des terres du Gabon, de celui qui se fit par la suite appeler, El Hadj Omar Bongo Ondimba, les présidents français se sont activés de manière très directe pour imposer une succession dynastique à la tête de notre pays.

Comme le déclarait en 2009, l’auto-proclamé chantre de la Françafrique, Robert Bourgi :

« Au Gabon, la France n’a pas de candidat, mais le candidat de Robert Bourgi, c’est Ali Bongo. Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. De façon subliminale, l’électeur le comprendra. »

Après une dizaine d’années à la tête du ministère de la Défense, en Août 2009, Ali Bongo, fils de dictateur, est imposé au peuple gabonais par le Président Nicolas Sarkozy, tout comme le fit très récemment Emmanuel Macron, avec le fils Déby.

A la suite de cette première forfaiture, le Régime se durcit en installant un climat de terreur.

En effet, les citoyens gabonais sont sous la surveillance d’une police et d’une justice politique aux ordres du dictateur et des membres de sa cour, qui multiplient les mandats de dépôts sans instruction réelle des dossiers et sans assistance juridique des prévenus. La milice de la dictature est omniprésente dans la vie quotidienne du gabonais, et ce à tous les carrefours stratégiques de la capitale.

Sous le régime de Bongo fils, les populations gabonaises assistent à une recrudescence des crimes de sang (dits rituels) ; des disparitions forcées dont la plus symbolique est celle de Rinaldi ABAGHA dit Bébé Rinaldi (3ans, porté disparu depuis le 12 janvier 2020) ; une destruction puis une privation des droits humains fondamentaux à la santé, l’éducation, la retraite.

Le train de vie des gabonais se dégrade de jour en jour de manière significative. Misère et pauvreté se généralisent partout au Gabon.

Ce premier mandat d’Ali Bongo voit la profusion de projets financés, non réalisés, non achevés et laissés à l’abandon, comme les infrastructures hôtelières et sportives construites à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations de Football de 2012 et de 2017 ; le manque d’infrastructures routières dignes d’un pays exportateur de matières premières, le Gabon, pourtant évalué dans de nombreuses études (comme celle du 11 octobre 2022 réalisée par le CERMF, le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone) comme étant « le pays le plus riche d’Afrique » ; l’éducation laissée à l’abandon, avec des enseignants précarisés sans paie et sans titularisation malgré les revendications, et l’absence totale de constructions d’établissements publics d’enseignement primaire, secondaire ou supérieur de 2009 à 2016, malgré les promesses faites lors des Etats Généraux de l’Éducation; un taux de chômage de 19,6% en 2019 (1) faisant du Gabon, le pays le plus touché par le chômage dans la sous-région de l’Afrique centrale.

(1) (D’après Le journal Le Monde en collaboration avec Radio France internationale (RFI) et France 24)

Le pillage des ressources financières du pays atteint des sommets, par la mise en place d’un dispositif de centralisation et de contrôle de l’exécution du Budget de la Nation, par des agences nouvellement créées, en lieu et place des ministères régaliens et n’ayant de compte à rendre qu’au despote.

Le régime d’Ali s’illustre davantage par l’organisation de manifestations culturelles et sportives (Carnaval de LBV, le LBV Motor Show, la Course de bateaux, etc.) à des coûts exorbitants pour les contribuables gabonais, sans retombées économiques et sociales pour l’ensemble des populations.

C’est dans ce contexte de paupérisation et de terreur, que les élections présidentielles du 27 Août 2016 vont se dérouler dans notre pays.

Rappelez-vous, que le peuple gabonais s’est mobilisé, confiant qu’après 49 ans de souveraineté bafouée, que leur vote serait enfin respecté.

Rappelez-vous, qu’alors que les tendances donnaient M. Jean Ping vainqueur de cette élection avec une large avance de 60.000 voix, le régime gabonais s’est de nouveau illustré machiavéliquement en utilisant, comme une variable d’ajustement, la province du Haut- Ogooué dont la famille Bongo est originaire.

Rappelez-vous qu’à ce sujet, Ali Bongo Ondimba y a été crédité de 95% des votes pour un taux de participation de 99,93%.

Messieurs les Présidents très démocrates de la République Française,

Rappelez-vous que les observateurs de l’Union Européenne (UE) ont été mis sur écoute et menacés de représailles par la Dictature Bongo durant l’attente des résultats définitifs de l’élection (2) et que Le Député allemand Joe Lienen a dû être exfiltré du Gabon.

(2) (Information confirmée par le Journal du Dimanche en date du 02 Octobre 2016 et mis à jour le 07 janvier 2023).

Ces mêmes observateurs ont contesté les résultats dans la province du Haut-Ogooué et notamment les chiffres de la population dans cette province qui avait subitement augmenté de plus de 22 000 habitants dans l’encyclopédie libre en ligne Wikipédia.

Rappelez-vous de ce coup d’État civil du 31 août 2016 et des violences postélectorales perpétrées par la milice du régime avec la participation de mercenaires et d’officiers français (Capitaine Stéphane Chiron pilote d’hélicoptère lors d’attaque du QG de Jean Ping), à seulement 300 mètres de la plus grande base militaire française d’Afrique centrale (le sixième Bataillon d’Infanterie de Marine).

Rappelez-vous du rapport accablant du Dr Sylvie Mbot du 08/09/2016 faisant le bilan provisoire des blessés par balle et autres projectiles et des victimes des manifestations de protestations des 31 août au 2 septembre 2016.

À la suite de ce tragique événement marquant le début de la plus grave crise post-électorale que la République du Gabon ait connu et qu’elle traverse encore aujourd’hui, rappelez-vous que différents observateurs internationaux ont réagi.

Rappelez-vous que, le 29 septembre 2016, la Cour pénale internationale par la voix de sa procureure Fatou Bensouda annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les violences post-électorales au Gabon à la demande du nouveau gouvernement des putschistes ; le 15 décembre 2016, Jean Ping saisit à son tour la Cour Pénale Internationale, accusant l’exécutif en poste durant l’élection de crimes contre l’humanité à la suite de cette attaque planifiée.

Rappelez-vous qu’au sujet de l’élection, le rapport de la Mission d’Observation Électorale de l’Union Européenne a conclu que «les résultats de cette province [Haut-Ogooué] ont inversé la tendance constatée par la mission sur la base des résultats annoncés par les gouverneurs des huit autres provinces du pays.»

Rappelez-vous que la Mission d’Observation de l’Union Africaine a remis en cause les procès- verbaux de la province du Haut-Ogooué, « clairement établis, conformément aux textes », dont la « lisibilité est si nette qu’ils ne peuvent que susciter des interrogations.» 

Rappelez-vous que la Mission d’Informations et de Contacts de l’Organisation Internationale de la Francophonie a souligné que : « la différence de traitement entre les résultats du Haut-Ogooué et ceux de l’Estuaire n’a pas permis de lever tous les doutes sur la sincérité des résultats tels qu’issus des urnes.»

Rappelez-vous que Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente à vie de la Cour Constitutionnelle, la tristement célèbre Tour de Pise, disciple des constitutionnalistes français dont Charles Debbasch, belle-mère de M. Ali Bongo, qui n’a eu de cesse de tripatouiller la Constitution gabonaise au bénéfice de la Famille Bongo, a une fois de plus, une fois de trop, conformément à la mission que le régime lui a assignée depuis 1993, validé cette élection truquée.

Rappelez-vous que le Parlement Européen a adopté deux résolutions contre le Régime, le 2 février et le 14 septembre 2017 qui non seulement « considère que les résultats officiels de l’élection présidentielle manquent de transparence et sont extrêmement douteux, ce qui a pour effet de remettre en cause la légitimité du président Bongo », et que ce même Parlement a également vivement condamné les violences électorales, les atteintes graves aux droits de l’Homme, les intimidations, les arrestations et détentions arbitraires et illégales, dont celles de Bertrand Zibi Abeghe, Landry Amiang Washington, Yéo Sihifowa, Rodney Ekorezok, Karl Mihindou Mi Nzamba, le regretté Hervé Mombo Kinga, Roland-Désiré Aba’a Minko, Jean Remy Yama, Pascal Oyougou, Frédéric Massavala, Stempy Obame, Ballack Obame, Gérald Agaya, Consty Ondo, Crépin Diecket, Merlin Ella, Privat Ngomo, Jean Bosco Boungoumou Boulanga, Siété Didace, Kelly Ondo, Sosthene Orphé Ibola Lendjedi et bien d’autres (liste non exhaustive), à noter que la prison centrale de Libreville, avec une capacité de 300 prisonniers est devenue un véritable camp de concentration avec actuellement plus de 4000 détenus.

Rappelez-vous que le Parlement Européen, dans sa Résolution du 14 Septembre 2017 a spécifiquement demandé à la France, en raison de ses liens historiques forts avec le Gabon, “de peser de tout son poids politique et économique sur le gouvernement gabonais et de jouer un rôle constructif au sein des institutions européennes à cet égard.”

Rappelez-vous qu’à la demande du Conseil de l’Union Européenne, il a été question d’envisager des sanctions ciblées contre les principaux responsables gabonais de la fraude électorale et des crimes qui en ont découlé, dans le cadre de l’article 96 de l’Accord de Cotonou.

Rappelez-vous que le 21 juin 2017, une mission d’experts de la CPI a séjourné à Libreville pendant 3 jours et a rencontré des membres du gouvernement ainsi que de l’opposition, de la société civile et du collectif des victimes des violences post-électorales, avant la recommandation par Mme Bensouda du 21 septembre 2018, de clore cette enquête préliminaire au motif de conditions juridiques non remplies, faisant suite à une rencontre entre la juge d’instruction et le despote gabonais à New York le 21 septembre 2017 en marge de la 72ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Rappelez-vous de la déclaration du 22 mai 2018 de Monsieur Mpaga (3), Président du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile du Gabon (ROLBG), au sujet des disparitions forcées, tortures, arrestations arbitraires et de ses affirmations sur l’existence de charniers au Gabon entre 2016-2018, le responsable du ROLBG, qui appelait la Communauté Internationale à maintenir la pression sur les responsables du régime et à ouvrir une enquête internationale indépendante sur les violations des Libertés et des Droits humains au Gabon.

À ces nombreuses interpellations des observateurs internationaux et des institutions, la France dirigeante y a opposé un silence assourdissant, une absence totale de considération et de respect pour les populations. Un mutisme complaisant face à la souffrance et à la mort du peuple Gabonais.

Rappelez-vous que sur vos instructions, des mains tendues aussi ensanglantées soient-elles comme le Dialogue d’Angondjé de 2017 ou la Paix des Braves de 2021, ont toutes été des parodies de concertations entre la dictature d’Ali Bongo et des opposants de pacotille sous contrôle.

Aux interpellations des sénateurs et députés français sur la situation politique catastrophique du Gabon et la complicité du gouvernement français avec le régime Bongo, le ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères y a opposé un déni.

Le 20 mars 2019, M. Jean-Yves Le Drian interpellé par M. Bruno Fuchs député du MoDem sur la situation du Gabon et l’état de santé de M. Ali Bongo, déclarait ceci : « Le président Bongo a été victime d’un AVC, il se remet au Maroc et on peut espérer qu’il pourra reprendre ses activités normalement. Il a été élu, l’Assemblée nationale a été élue, il y a un gouvernement, les institutions fonctionnent. La réalité est celle-là. »

Pour une fois que la France dirigeante s’exprimait de manière franche et directe sans langue de bois sur la situation du Gabon en renouvelant sa caution de légitimité au régime Bongo, celle- ci retrouvait comme par magie ses vieilles habitudes de duplicité et de faussaire, en effaçant les trois dernières phrases de la retranscription officielle de cette sortie sur le site du ministère des Affaires Étrangères (4).

Oui chers Présidents, garants des Droits de l’Homme et du Citoyen, nous peuple gabonais et d’Afrique, vous accusons d’accorder plus de valeurs à la vie des hommes d’origine européenne, car pour vous une vie blanche vaut deux vies noires, comme les notes en solfège.

Rappelez-vous que l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies et signée à Paris le 10 décembre 1948, proclame que «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits

Chers Présidents,

Quelle valeur accordez-vous à cette déclaration lorsque vous reniez au Peuple Gabonais, les droits de choisir ses dirigeants et de vivre libre, à l’abri de la peur et du besoin ? Quelle valeur accordez-vous à cette déclaration lorsque les populations sont méprisées et sacrifiées sur l’autel de vos intérêts capitalistes inhumains ?

Nous constatons que la souffrance du Peuple Gabonais et ses morts passent sous silence, en pertes et profits, et ne sont pas à la hauteur des souffrances que vivent les populations en Ukraine.

Au moment où la “bête immonde” que représente à vos yeux la Russie, attaque “l’innocente” Ukraine, en faisant basculer l’Europe dans l’horreur de la guerre qu’elle avait juré de proscrire à jamais de ces terres, les populations d’Afrique en général et du Gabon en particulier se posent, encore plus qu’hier, cette invariable question du deux poids deux mesures, de cette dichotomie dont l’Europe fait preuve à l’égard de l’Afrique en proie aux mêmes souffrances que l’Ukraine, à un seul bémol près, c’est que ces atrocités, ces violations de libertés se passent loin de la scène occidentale sans susciter les mêmes émotions.

Depuis la crise électorale de 2016, le Peuple Gabonais est entré en résistance tout comme le Peuple Ukrainien se bat aujourd’hui pour sa liberté et sa souveraineté.

Le diagnostic vital de la société et des institutions gabonaises est sérieusement engagé depuis 6 ans. Il y a péril dans la demeure.

Le 15 Août 2022, le gouvernement du Mali a officiellement initié une plainte contre la France en demandant au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme « des actes d’agression » de la France sous forme de violation de la souveraineté du Mali, de soutien apporté aux groupes terroristes et d’espionnage contre le peuple malien. Cette plainte n’a toujours pas été statuée à l’Onu, attendez-vous aussi que le peuple gabonais porte plainte contre vous et vos prédécesseurs pour complicité de crime contre le peuple gabonais et non-assistance à peuple en danger suite aux massacres post-électoraux de 2016, pour enfin réagir contre la Dictature Bongo ?

La Diaspora gabonaise, au nom du Peuple Gabonais, porte ce message d’alerte dans l’indifférence d’une France dirigeante qui se bouche les oreilles et dont la responsabilité est pourtant établie dans cette tragédie, en déniant le droit à notre peuple de disposer de lui-même.

Depuis ce choc du 31 août 2016, partout dans le monde, la diaspora gabonaise en résistance au nom du Peuple Gabonais, s’est organisée :

  • Afin de faire entendre son choix incontestablement exprimé lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016, de sorte que le véritable vainqueur, Jean PING, accède officiellement à la Présidence de la République ;

  • Afin de faire la lumière sur les massacres et exactions perpétrées à partir du 31 août 2016 par la milice armée du régime Bongo ;

  • Afin d’exiger la souveraineté réelle des peuples d’Afrique en général, et du Peuple Gabonais en particulier.

Malgré toutes ces interpellations aux dirigeants de la France, la situation socio-politique du Gabon a empiré.

A l’heure des comptes, le peuple gabonais relève que :

  • Le Président élu Jean Ping est assigné à résidence, et frappé d’une interdiction de quitter le territoire ;

  • Des activistes, des lanceurs d’alertes, des leaders syndicalistes ou d’opinions sont régulièrement victimes d’intimidations, kidnappés puis séquestrés dans des prisons clandestines par la garde prétorienne du régime afin d’extorquer sous la torture des aveux de faits de trouble à l’ordre publique ou d’atteinte à la sûreté de l’État ;

  • Les populations du Gabon vivent dans un climat de terreur où les mouvements de contestation populaire tel que celui des “casseroles” du 17/02/21 contre les conséquences sociales des mesures sanitaires sont violemment réprimées avec mort d’hommes.

Le Peuple gabonais relève que pendant ce temps, le président usurpateur et le gouvernement illégitimes gabonais ont été accueillis ces 6 dernières années en grande pompe en France et en Europe (One Planet Summit, Forum de Paris sur la paix, Colloque au Sénat, Palais de l’Élysée, Cop 26, anniversaire de l’Unesco).

Rappelez-vous encore que sur le perron de l’Elysée en novembre 2021, M. Ali Bongo ou du moins ce qu’il en reste, invité à figurer parmi les participants aux festivités d’anniversaire de l’Unesco, a été rattrapé in extremis par l’épaule salvatrice de M. Macron alors qu’il révélait une fois de plus aux yeux du monde, son incapacité physique à tenir debout sans aide et son inaptitude intellectuelle à l’exercice du pouvoir.

Sur ce livre écrit à l’encre de sang des victimes de l’impérialisme, le Peuple gabonais tient la France dirigeante responsable des soubresauts à venir…

La Françafrique : origine, piliers et conséquences

Très chers Présidents de France, Vous les donneurs de leçons ;

C’est le moment de vous rappeler aux souvenirs d’une douce France, doux pays de votre enfance, colonisée par l’Allemagne nazie, qui doit sa libération à des milliers de “Tirailleurs sénégalais” et Alliés, et qui sans l’intervention de cette “Force d’Afrique”, serait aujourd’hui un territoire d’Outre Rhin.

C’est le moment de rappeler que durant les négociations qui précèdent le Débarquement de Normandie, M. Charles de Gaulle longtemps marginalisé par le président Roosevelt, s’est malgré tout opposé avec force à l’occupation et à l’administration militaire et monétaire des territoires français (Métropole et Outre-Mer) par les troupes Alliées dirigées par les Etats-Unis (5), refusant ainsi la perte totale de souveraineté de la France sur ses territoires.

(5) (Allied Military Government of Occupied Territories, AMGOT)

Enfin, c’est le moment de rappeler que M. Charles de Gaulle et M. Jacques Foccart, respectivement premier Président de la cinquième République et secrétaire général de L’Elysée en charge des affaires africaines et malgaches, tous deux inspirés par le système d’occupation militaire et monétaire allemand en France de 1940 à 1944, vont concevoir et mettre en œuvre à la veille et aux lendemains des pseudo-indépendances africaines, un dispositif similaire de contrôle permanent de 15 territoires d’Afrique, celui qui allait devenir le système mafieux et nébuleux dénommé : La Françafrique.

Chers Garants des Droits Humains,

Faut-il rappeler les abus, entraves à la justice, faits de corruption et autres missions prédatrices, déguisées en missions civilisatrices, dont vous, donneurs de leçons, êtes comptables au Gabon et généralement en Afrique subsaharienne, pour le compte de la Françafrique ?

Le Peuple Gabonais et les peuples d’Afrique dite francophone au Sud du Sahara condamnent la Françafrique et dénoncent aux yeux du Monde, la responsabilité des Présidents de la cinquième République française dans la création et le maintien de ce système, mis en place pour vous permettre de pérenniser la captation des ressources humaines et naturelles au détriment des populations de ces territoires.

Ce système repose sur 5 piliers qu’il convient d’identifier pour en souligner les effets délétères.

La présence militaire constitue le premier pilier de ce système. A ce jour, les troupes françaises comptent plus de 10 000 Hommes répartis sur les bases militaires prépositionnées en Afrique. Bien que justifiée selon vous par des accords (secrets) de défense, cette présence militaire constitue une grave violation de la souveraineté territoriale de ces Etats et représente à la fois un soutien aux régimes tyranniques comme celui du Gabon qui protège vos intérêts économiques, et une menace pour les populations qui aspirent à exercer leur souveraineté et à jouir des richesses de leur territoire en choisissant librement leurs dirigeants et leurs partenaires étrangers.

Le Franc des Colonies Françaises d’Afrique ou de Coopération Financière en Afrique (FCFA) est le second pilier de la Françafrique. Créée le 25 décembre 1945 par le décret n°45-0136 signé par M. Charles de Gaulle, M. René Pleven et M. Jacques Soustelle, respectivement Président du Gouvernement Provisoire, ministre des Finances et ministre des Colonies.

Bien que justifiée selon vous par des accords de coopération financière, cette monnaie imprimée encore de nos jours sur le sol français à Chamalières dans le Puy-de-Dôme sur les terres de l’ex- président Valéry Giscard D’Estaing, porte de nouveau atteinte à la souveraineté des Etats d’Afrique au sud du Sahara et surtout à leur développement économique.

De plus, cette monnaie est battue en violation des constitutions de ces Etats puisque ces dernières précisent que seules les lois votées au parlement déterminent les régimes d’émission de leur monnaie. Chers Présidents, vous en avez fait un outil de contrôle des politiques économiques africaines qui maintient les pays de la zone franc CFA parmi les pays les plus pauvres du Monde malgré leurs richesses naturelles.

Les prêts de l’Agence Française de Développement (AFD) qualifiés d’Aide au Développement constituent le troisième pilier de la Françafrique. Ce pilier participe, au même titre que les prêts des institutions financières supranationales (FMI, Banque Mondiale, BAD, etc.) et multinationales, à creuser la dette des Etats africains et à soumettre ces derniers, hier à des plans d’ajustement structurel et aujourd’hui à des programmes Pays Pauvres Très Endettées (PTTE), qui pérennisent la prédation de leurs économies.

Les anciennes colonies ont-elles vraiment besoin de cette aide financière organisée autour de prêts, avec l’obligation de retenir des entreprises françaises (assistanat technique) pour la réalisation de projets de développement, qui sortent rarement de terre, comme c’est souvent le cas au Gabon ?

La Francophonie est le cinquième pilier de la Françafrique. A travers ce pilier, la colonisation culturelle se perpétue dans les territoires africains par la domination de la langue française imposée aux populations lors de la colonisation.

Les programmes d’éducation nationale dans ces territoires sous occupation accordent une place de choix à l’Histoire de France et à la colonisation dans une perspective de civilisation des populations africaines considérées de race inférieure.
La langue française est magnifiée, des programmes culturels sont financés pour son rayonnement. Les centres culturels français et autres établissements d’enseignement français pullulent dans les capitales d’Afrique, assurant ainsi la diffusion permanente de la langue de Molière, au détriment des langues africaines qui dans ce rapport de force se meurent en emportant avec elles des millénaires de sagesse et de civilisation africaines.

Tous les instruments susmentionnés sont de l’extérieur couverts d’humanisme, d’universalité et d’aide au développement pour tromper les peuples du Monde sur les véritables desseins qui leur sont assignéset constituent de l’intérieur de véritables armes de domination militaire, politique, économique, culturelle et spirituelle des peuples d’Afrique.

Chers Présidents de France hautement intègres,

Pour votre complicité et votre silence sur les crimes commis par le régime Bongo de père en fils :

Nous, le Peuple Gabonais, accusons de collusion les Présidents de la République Française et leurs homologues gabonais, par une association de malfaiteurs à but lucratif et terroriste (la Françafrique), en maintenant au Gabon et en Afrique francophone, une mafia criminelle multinationale.

Les affaires franco-africaines impliquant le sommet de l’Etat français et ses valets en Afrique ne se comptent plus.

En guise de rappels : l’Affaire Elf Gabon de 1994 (plus grand scandale financier dans un pays occidental depuis la 2nde Guerre Mondiale) ; la corruption des élites politiques françaises avant toute échéance électorale majeure en France et en Afrique (la République des mallettes) ; les détournements des fonds et recel de détournements de fonds (l’affaire des Biens Mal Acquis, dont l’hôtel particulier le plus cher de France, le Pozzo Di Borgo acquis pour 200 millions d’euros après travaux de rénovation), ces fonds confisqués par la France et jamais rendu aux peuples d’Afrique spoliés ; les éléphants blancs çà et là au Gabon qui pullulent dans la savane, vestiges de projets financés par des prêts de l’AFD (près d’ un milliard d’euro au Gabon de 2009 à 2022) et distribués aux entreprises françaises adjudicatrices des appels d’offres publics, lorsque ces fonds ne sont pas détournés par les dirigeants et leurs exécutants françafricains ; les Panamas Papers qui recensent sans la moindre poursuite judiciaire, les dictateurs Bongo Ali et d’autres, pour détournements de fonds public et évasion fiscale avec le blanc seeing de l’Elysée à travers le Trésor Public français receveur et décaisseur des transactions en devises étrangères pour la zone CFA.

Pour la complicité et le silence sur les désastres environnementaux et sociaux commis par les multinationales françaises :

Nous, le Peuple Gabonais, accusons les présidents de la République Française de soutenir les entreprises françaises dans le pillage des ressources naturelles, la dégradation des conditions de vie et de santé des populations par la pollution des sols et des eaux causée par les activités de ces entreprises au Gabon.

Les multinationales françaises ne se soucient guère dans leurs activités du bien-être des populations et de la préservation de la faune et de la flore du Gabon. Plusieurs d’entre-elles dont Areva (Orano), Eramet, Perenco, Véolia sont impliquées dans des scandales environnementaux dénoncés par plusieurs ONG locales et internationales (Brainforest, ROLBG, Copil Citoyen), provoquant la pollution des nappes phréatiques  et du bassin halieutique gabonais et engendrant des problèmes de santé public au peuple gabonais (cancers, problèmes cardiaques, morts prématurées des nouveaux nés, etc…)

TOUT CECI DOIT CESSER.

Conclusion

Au début de la guerre en Ukraine, la France d’Emmanuel Macron s’est dite prête à accueillir 5 millions d’Ukrainiens, mais dans le même temps refuse d’accueillir les Africains en détresse qui bravent la Méditerranée pour leur survie.

Nous sommes “tous Charlie” quand il s’agit d’être aux chevets d’une France et de son peuple meurtris par les attentats terroristes, mais personne n’est “Gabon” ou “Mali” quand les populations de ces territoires meurent dans les mêmes circonstances…Alors qu’au final, sans l’Afrique, sans les africains, le monde occidental, l’Europe, la France, ne sont rien.

L’exposé des faits de crimes contre le peuple gabonais, passés sous silence ou soutenus par des actes de collusion, d’intérêts privés, économiques et politiques franco-gabonais, au détriment des populations gabonaises, montre à la face du monde la tragi-comédie et le génocide entretenus par les élites apatrides dans ce territoire d’Afrique subsaharienne, où les premières traces de vie humaine ont été découvertes.

Ce territoire comme d’autres en Afrique sont le berceau de l’humanité et des premières civilisations, porteuses pour preuve des ressources naturelles essentielles en variétés et en quantités pour la vie sur notre planète commune, que ces élites apatrides au service d’une idéologie de terreur et d’extermination des populations, ne cessent de détruire lorsqu’elles ne les accaparent pas.

Afin de conjurer le sort d’une guerre civile entre gabonais et une guerre des races et identités sur ce territoire, Nous, le Peuple Gabonais en appelons aux Présidents de la République Française pour la mise en œuvre sans délai des dernières recommandations de l’un des leurs, le président Jacques Chirac qui déclara un jour à la retraite de sa vie politique : «Il faut avoir un petit peu de bon sens, je ne dis pas de générosité, de bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris

Ce message adressé, aux crépuscules de sa vie, par un homme d’Etat français aux dirigeants et au peuple français résonne aujourd’hui, à l’heure de l’éveil de la conscience et de la renaissance africaine, comme un appel au bon sens pour mettre fin à l’exploitation abusive de l’Afrique, et un plaidoyer pour la justice et la paix entre les peuples.

Afin de conjurer le sort de la victoire d’une idéologie de l’imperium sur les territoires et les hommes de la Terre, d’une humanité détruite par les crises (sanitaire, économique, financière), par le chaos et l’instauration d’une dictature numérique, Nous Peuple Gabonais et d’Afrique appelons tous les peuples du Monde à une désobéissance civile et pacifique sur tous les continents, pour faire sonner et entendre notre exigence de vérité, de souveraineté et d’autodétermination.

Ces élites voyous ne nous représentent pas et agissent contre nos intérêts et nos vies.

Montrons-leur que nous sommes les seuls maîtres de nos destins, malgré leur système mis en place pour nous réduire en esclavage. La désobéissance civile et pacifique est le seul bug qui n’a pas de correction dans la Matrice de ces élites.

Pour paraphraser le Pape François 1er qui a déclaré le 31 Janvier 2023, en visite au Congo RDC: «Retirez vos mains de la République démocratique du Congo ! Retirez vos mains de l’Afrique ! Arrêtez d’étouffer l’Afrique, ce n’est pas une mine à dépouiller ou un terrain à piller.» 

Nous, Peuple du Gabon vous sommons de « retirer vos mains de la République du Gabon ! », et de reconnaître le Pouvoir par une transition pacifique au véritable vainqueur de l’élection présidentielle de 2016, choisi par le peuple gabonais.

Très chers Distingués Présidents Hautement Démocrates de France,

le 15 janvier 2020, les magistrats de la CPI ont refusé de clore le dossier des violences post électorales de 2016, vous pouvez encore redorer votre blason taché de sang, tout reste encore possible, avant d’inciter votre marionnette (ali) à organiser une énième élection de sang au Gabon.

Le Gabon est une Dictature “Made in France”, ce territoire n’appartient ni à la France, ni à une quelconque puissance étrangère, elle est la terre des filles et des fils de Emane Ntole, de Nyonda Makita, de Mbombé, la terre des populations de ce territoire qui ont le droit et le devoir exclusif d’y exercer une souveraineté par tous les moyens nécessaires.

Les signataires membres de l’organisation néo-panafricaniste de souveraineté :

PAYS

ASSOCIATION

AFRIQUE/MONDE KANE AFRIQUE – ASSOCIATIONS DES 54 PAYS AFRICAINS
PLANETE DES JEUNES PANAFRICANISTES [PJP MONDE]
BURKINA FASO APP/BURKINDI
CAMEROUN  LA LIMARA DU CAMEROUN (LIGUE DES MASSES POUR LA RENAISSANCE AFRICAINE)
NEW PANAFRICAN POWER KAMERUN [NPPK] MOUVEMENT « 10 000 ÉLUS PANAFRICANISTES ENTRE 2023 ET 2028»
CONGO-BRAZZA VILLE OXAKE : LE SOLIDARISME-SUFFISANT !
CÔTE D’IVOIRE PARTI DES PEUPLES AFRICAINS [PPA-CI] LE CONGRES PANAFRICAIN POUR LA JUSTICE ET L’EGALITE DES PEUPLES (COJEP)
COMORES COLLECTIF DE DEFENSE DE L’INTEGRITE ET DE LA SOUVERAINETE DES COMORES [CDISCOM] COMITE MAORE
SULUHU
WARABA D’AFRIQUE
EGYPTE NEWPOWER ORIENT [NPO]
FRANCE NEW POWER EUROPA [NPE]

CGO KATIIOPA LES AMAZONES D’AFRIQUE

GABON AIDI-241
COOPERATION RUSSIE AFRIQUE CHINE (CRAC) COPIL CITOYEN
NEWPOWER
OSONS POUR L’AFRIQUE [OPA] RESISTANCE ET SOUVERAINETE DU PEUPLE GABONAIS ET AFRICAIN (RSPGA)
GUADELOUPE GWADAFRIKA – DIASPORAKAMA
GUINEE CONAKRY FRONTNATIONALPOURLADEFENSEDELACONSTITUTION[FNDC]
MALI M5RFPDIASPORA FRANCE–EUROPE
BLACK PLANET MOVEMENT
JEUNESSE ESPOIR DU MALI
PARADE (PARTENARIAT ALTERNATIF RUSSES ET AFRICAINS POUR LE DEVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE)
NIGER ASSOCIATIONS D’ASSISTANCE AU NIGERIENS
TCHAD PLATE-FORME DE CONCERTATION DE LA DIASPORA TCHADIENNE NEW POWER TCHAD [NPE]
TOGO LA DYNAMIQUE MGR KPODZRO [DMK] LA COORDINATION INTERNATIONALE DE LA DYNAMIQUE MGRKPODZRO [CIDMK]